Aujourd’hui c’est la rentrée… du moins en France car c’est férié au Canada. Comme chaque année, et même en vivant au Québec, je reste sur le modèle français et considère le premier lundi de septembre comme ma rentrée. Cela marque la période de l’année que je préfère : les mois de septembre à décembre sont de loin mes favoris, et début septembre a toujours une signification bien particulière pour moi…

Septembre est l’occasion de remplir mon agenda de nouvelles idées, de nouveaux projets ; une excuse pour sortir mes gilets et cardigans jaune moutarde ou orange sans oublier que c’est le décompte avant Halloween, Thanksgiving, mon anniversaire et bien entendu Noël. Et pour une fille de l’automne comme moi, vous savez à quel point j’aime cette saison et cette période de l’année marquée par le retour des bérets, petits pulls et manteaux, les pumpkin spice latte et les week-end pluvieux passés sous le plaid avec un livre ou netflix en buvant un thé.

Si janvier est l’occasion pour moi d’avoir de nouvelles résolutions, septembre est un moment clé pour me fixer de nouveaux objectifs, nouveaux défis, mettre en place des projets et faire une liste de toutes mes envies et idées pour les mois à venir voir l’année.

Bref, c’est le début d’une saison qui m’inspire profondément, un nouveau départ…

Septembre, enfin la rentrée

Je suis restée sur le modèle scolaire depuis des années, certainement parce que je n’ai jamais quitté le système. D’abord avec mon éternelle thèse de doctorat que j’ai arrêté l’année dernière (je vous en parlais juste ici) ou de par mon statut d’enseignante vacataire, j’ai toujours vécu la rentrée ainsi. Même si ce mois de septembre serra bien chargé entre trouver mes repères avec mini Soulier vert, la venue de ma belle-soeur et son amoureux, mon projet photo instagram « Challenge France Canada », la reprise du boulot de l’amoureux après 5 semaines de congé paternité, et la préparation de notre déménagement et retour sur Thetford mines… cette année, la rentrée a une saveur bien particulière pour moi.

Cette année, pour la première fois depuis longtemps (voir toujours), je serai en mode off. Pas de poursuite d’études, de formations, de nouveau boulot… des projets certes, mais un autre rythme et une vision de la vie totalement différente. Cette rentrée est bien différente des précédentes. J’ai en effet la chance de pouvoir mettre en pause mon activité d’enseignante, de journaliste ou de travailleur indépendant pour me consacrer pleinement à mini Soulier vert et savourer sa première année.
Oui, cette année, je serai maman à plein temps!

Mon nouveau rôle de maman

Moi qui avait toujours pensé et clamé haut et fort que je cumulerai ma carrière, mes rêves et mon rôle de maman à la perfection… je dois bien avouer qu’avec l’arrivée de mini Soulier vert, tout a changé! J’ai envie d’autre chose. J’ai envie d’être avec elle, de lui faire découvrir le monde et de tout partager avec elle. Mes priorités ont radicalement changé tout comme mes envies…

En vivant au Québec, j’ai la chance de pouvoir prendre un congé maternité (18 semaines) puis parental à partager avec mon mari (de 32 semaines) sans pour autant perdre énormément de salaire. Je reconnais que c’est une chance exceptionnelle de pouvoir vivre la première année de ma fille sans se tracasser pour l’argent, sans avoir la pression de retourner au travail car « je le dois » et non pas parce que j’en aurai envie.

Avec mon mari, nous sommes entièrement sur la même longueur d’onde concernant nos choix d’éducation et sur le fait qu’il est important que je prenne cette année pour notre fille. D’ailleurs, nous avons fait en sorte également que lui aussi passe la majeur partie de son temps avec nous grâce à son congé paternité de 5 semaines dès la naissance, puis avec un congé parental de 6 semaines l’été prochain et en jonglant avec ses vacances (seulement 2 semaines ici) et jours fériés. En s’expatriant à l’autre bout du monde, nous recherchions justement à privilégier notre famille et ce temps à passer ensemble. Le Québec nous permet justement de le faire et je trouve ça tellement précieux comme cadeau.

Bref, cette rentrée est pour moi un nouveau départ. Une nouvelle aventure : celle d’être maman. Loin de nos amis et familles, nous sommes « livrés à nous-même » et apprenons absolument tout à deux. Ce nouveau rôle de maman me convient parfaitement et j’apprends chaque jour un peu plus… Je passe des heures à lire des livres de pédagogie, à regarder des vidéos youtube (bonjour La maison des maternelles), à lire les articles des blopines sur la maternité et à papoter avec elle (Clemousss, Coline, Anne-Laure…). Mais surtout, je passe des heures à admirer ma fille, m’occuper d’elle, à la câliner… et ça, ça ne pouvait que me rendre heureuse! Je ne savais juste pas à quel point…

Mes envies

Mes envies ont évolué au cours de ma grossesse et depuis que j’ai accouché, tout comme mes priorités.https://souliervert.com/vegetarienne-du-jour-au-lendemain/

Une vie plus saine, zen & proche de la nature

Manger équilibré était déjà une évidence depuis plusieurs années, tout comme faire du sport. Mais j’ai tendance à ne pas prendre de temps pour moi, à rester à l’intérieur à travailler ou à créer de nouveaux projets sans profiter de l’extérieur. Il faut dire que je ne suis pas une grande fan de soleil et des chaleurs…

J’ai donc envie et besoin de sortir plus, profiter du grand air et de la nature qui nous entoure. Admirer et profiter de la beauté des paysages canadiens. Se promener, faire de la randonnée ou simplement ma session  yoga ou méditation en pleine nature (ou dans mon jardin). Sortir simplement prendre l’air avec mini Soulier vert, sans aucune raison… juste pour le plaisir de sentir l’air frais ou le doux soleil sur nos joues.

Mieux consommer & être plus engagée

Depuis plusieurs années, je suis sensible à l’écologie et à notre environnement. D’abord en consommant localement puis en devenant végétarienne du jour au lendemain, je me suis mise par la suite à réduire mes déchets et à chercher à comprendre d’où provenaient mes vêtements, objets et aliments que je consommais. Le minimaliste m’a attiré et j’ai d’ailleurs fait un énorme tri à la marie kondo dans nos affaires mais pour une âme de collectionneuse comme moi, je ne pense pas réussir à devenir minimaliste. Plus raisonnée, ça oui!

J’ai envie de poursuivre davantage dans cette démarche en trouvant sans cesse des solutions à mon quotidien pour réduire mon empreinte carbone, mon impact sur notre planète et la préserver. J’aimerai participer à davantage de conférences, salons et autres évènements sur la consommation éthique et avoir un impact plus important.

J’ai également envie de m’engager davantage. Bien plus qu’en signant des pétitions! Je ne sais pas encore quelle forme cela prendra, si ce sera en en parlant par ici ou dans des magazines, ou bien en militant… mais je sais que dès que je regarde des images de Sea Shepherd, des images du Grindadrap dans les îles Féroés ou bien des reportages sur la Fast fashion, la maltraitante animale etc… je fonds en larmes et je veux changer le monde. Changer mon monde tout du moins! Je suis persuadée que si on agit tous à notre échelle, nous changerons les choses.

Ne garder que le positif

De nature rancunière et ultra sensible, j’ai tendance à garder en moi les moments négatifs et les blessures du passé. Ô comme vous devez vous rappeler mon mariage avec l’amoureux fin 2017 avec les coups bas et méchancetés que j’évoquais par une partie de sa famille, le fait que cela avait entaché à jamais cette journée qui devait être merveilleuse et unique ou simplement nos rapports avec eux. Après presque 2 ans et la décision de se remarier pour se créer un nouveau souvenir, qui nous ressemble (et peut-être oublier ou effacer cette négativité et méchanceté), voilà que je passe doucement à autre chose.

Cette année aura été riche en émotions, pas toujours positives. Plus d’une fois, j’ai été plus bas que terre et les hormones n’ont rien aidé à ce sujet. Entre mon licenciement injuste, l’absence de ma famille durant ma grossesse ou simplement la grossesse qui a été plus difficile que ce que j’avais imaginé, j’ai dû sans cesse me battre contre mes démons, ma nature anxieuse et mon côté rancunière/sensible.

Voir le positif à travers chaque obstacle, ne garder que les moments heureux et ne pas s’entourer de gens ou d’émotions toxiques voir nocives, ont été salutaires. Et plus que tout, je n’ai plus envie de me polluer la tête ni le coeur, et encore moins ceux de ma fille, par des idées négatives. Je fais donc un énorme travail sur moi, de la méditation et apprend à relativiser beaucoup…

Mon rapport aux réseaux sociaux

Pour finir, j’ai envie de moins m’exposer sur les réseaux ou plutôt d’y perdre moins de temps. Jusque là, entre mon activité de blogueuse et mes contrats de community manager/créateur de contenu, je passais entre 3 et 6h par jour à gérer et à suivre les réseaux sociaux.

Avec la grossesse et la fatigue, j’ai totalement décroché. J’ai pris davantage de temps pour moi, me reposer, lire ou faire d’autres activités. Cette digitale detox a été très agréable et je n’étais sur les réseaux et notamment instagram que pour mon plaisir égoïste. C’est-à-dire suivre les quelques comptes que j’aimais et échanger avec vous. A ce moment là, j’ai eu un déclic ou un ras-le-bol. Du jour au lendemain, j’ai arrêté de suivre mes statistiques et le nombre de likes par photo. Cela a toujours de l’importance surtout dans mon milieu, mais je n’ai plus envie d’être esclave d’un algorithme. Peut-être que j’ai simplement transféré ce temps sur mini Soulier vert puisque je passe ma journée à l’observer, à lui sourire et à être là pour elle.

Mes projets

Ce n’est pas parce que je deviens maman à 100% que je n’ai pas de projets pour cette année. Mon cerveau bouillonne de projets et j’ai des tonnes d’idées à la seconde.

Le blog

Ecrire a toujours été très important pour moi. C’est un peu ma thérapie à moi ou du moins mon moyen d’expression de prédilection. J’ai donc envie de continuer bien entendu mais aussi de partager et donner davantage avec la mise en ligne de freebies ( recharge d’agenda, calendrier, ebooks…), l’organisation d’ateliers à Montréal, Québec et dans la région de Thetford avec vous mais aussi des rencontres avec d’autres blogueurs (une sorte d’apéro blog lorraine version canada), la création d’un podcast… Des articles toujours et encore, sur la pop-culture, l’organisation, mes découvertes et bonnes adresses mais aussi la vie au Canada et mes premiers pas de jeune maman.

Youtube

Ma chaîne youtube est toute jeune (moins d’un an) et je m’éclate sans aucune pression. J’aime partager autrement, tester de nouvelles choses et il faut dire qu’avec mon état de fatigue intense durant la grossesse, la vidéo était beaucoup plus simple pour moi que l’écriture. J’ai envie de continuer à y partager la fin de ma grossesse, mes premiers pas de maman (choix d’éducation, déco de la chambre de mini Soulier vert, questionnements…), mes vlogs et citigyuide, mes critiques de films et livres… Depuis peu, l’amoureux a accepté également de filmer quelques vidéos avec moi et notamment sur notre expatriation. J’ai donc bien envie de développer cet aspect là, de témoigner sur notre nouvelle vie et sur la manière dont nous avons réussi à nous installer à l’autre bout du monde.

Instagram

S’il y a bien un réseau social qui me correspond pleinement, m’épanouie et m’anime c’est bien instagram. J’ai envie de partager plus de moi, de looks retro, un peu de planner, de déco, des recettes, et mes geekeries.

Instagram est clairement une extension de moi où je ne joue aucun rôle, je ne calcule pas et poste uniquement par envie. J’y partage mes coups de gueule, mes petits bonheurs et beaucoup de mes découvertes. Je n’y partage pas une vie parfaite car elle est loin de l’être. Je ne crée pas du contenu pour instagram comme beaucoup de mes consoeurs qui font de magnifiques photos et projets (je pense à Elles en parlent, Amelia Nymphea, Natacha Birds…), mais j’y partage mes vrais instants de la vie quotidienne.

La seule chose que je n’ai pas envie d’y partager, et je suis sûre que vous le comprendrez, c’est ma fille. J’ai envie de la préserver de mon monde, d’internet et lui garantir l’anonymat. J’ai envie de lui laisser le choix à elle, plus tard, de s’afficher ou non sur internet et non de choisir à sa place. On ne partage donc aucune photo, ni même sur nos Facebook personnels. J’ai la chance que son papa, monsieur Soulier vert, soit du même avis que moi.

Mon choix peut paraître étrange, surtout dans la blogosphère et je sais ô combien c’est lucratif de montrer et partager sur ses enfants. Mais, je ne le veux pas. Peut-être est-ce une forme d’égoïsme? ou simplement l’envie de la préserver? En tant qu’enseignante, notamment en arts multimédia, j’aime sensibiliser mes élèves aux dangers d’internet. Et je ne me vois pas alors exposer ma fille alors que j’en connais les limites, les dangers et les pièges.

Bref, j’ai envie de partager encore et toujours avec vous, rendre nos échanges plus réels et vivants, et pouvoir continuer à créer ce qu’il me plaît avant tout.

Et vous alors, cette rentrée s’annonce comment?